[{"label":"Accueil","url":"https:\/\/www.pbo-dpb.ca\/fr"},{"label":"Publications","url":"https:\/\/www.pbo-dpb.ca\/fr\/publications"},{"label":"Perspectives \u00e9conomiques et financi\u00e8res \u2013 octobre 2024","url":"https:\/\/www.pbo-dpb.ca\/fr\/publications\/RP-2425-018-S--economic-fiscal-outlook-october-2024--perspectives-economiques-financieres-octobre-2024"}]

Perspectives économiques et financières – octobre 2024

Le présent rapport fournit une projection de référence pour aider les parlementaires à évaluer les résultats économiques et budgétaires possibles dans le cadre des politiques actuelles.

Résumé

Le présent rapport fournit une projection de référence pour aider les parlementaires à évaluer les résultats économiques et budgétaires possibles dans le cadre des politiques actuelles. Nos perspectives intègrent les données économiques allant jusqu’au 1er octobre. Elles comprennent aussi les nouvelles mesures annoncées par le gouvernement dans le budget de 2024 et jusqu’au 31 août. On trouvera ci-dessous un aperçu condensé des Perspectives économiques et financières (PEF) du DPB. Les détails des projections sont fournis aux annexes A à I.

Perspectives économiques

L’économie canadienne a dépassé nos attentes au premier semestre de 2024, affichant une croissance trimestrielle moyenne du PIB réel de 1,9 % (selon les taux annuels). La croissance relève en grande partie de la consommation des ménages et de celle des administrations publiques, qui représentent à l’heure actuelle les principaux facteurs de la croissance globale.

Nous prévoyons que la croissance économique ralentira au cours du reste de l’année, à mesure que la contribution des dépenses publiques diminuera. Dans l’ensemble, nous prévoyons que le PIB réel progressera de 1,1 % en 2024. Malgré les récentes baisses de taux établies par la Banque du Canada, les taux d’intérêt resteront élevés pour le reste de l’année et continueront d’exercer des pressions à la baisse sur les dépenses de consommation et les investissements. De plus, nous prévoyons que les investissements en inventaires diminueront la croissance, car les entreprises continuent de réduire leurs niveaux de stocks.

Le marché du travail a d’ailleurs ralenti tout au long de 2024 au même titre que l’activité économique. Le taux de chômage a légèrement augmenté, atteignant 6,7 % en août 2024, car l’amélioration de l’emploi n’a pas suivi le rythme soutenu de la croissance démographique. Nous prévoyons que le taux de chômage demeurera supérieur à 6 % jusqu’à la moitié de 2026, avant de diminuer graduellement à 5,6 % d’ici la fin de notre horizon de projection, ce qui cadre avec la baisse prévue du taux d’activité attribuable au vieillissement de la population et au ralentissement de la croissance démographique (encadré 1-1).

Nous prévoyons que la croissance du PIB réel rebondira à 2,2 % en 2025 (tableau 1), car la baisse des coûts d’emprunt stimule les dépenses de consommation et les investissements des entreprises, et encourage la reprise des exportations. De 2027 à 2029, nous prévoyons que la croissance du PIB réel sera en moyenne de 1,9 %, ce qui est légèrement supérieur à notre estimation de la croissance de la production potentielle (1,8 %) pour la même période.

En août 2024, l’inflation est revenue à sa cible de 2 %[^1]. Maintenant que l’offre est excédentaire et que les prix de l’énergie sont plus bas, nous prévoyons que l’inflation des prix à la consommation continuera de baisser à court terme, pour se stabiliser à 1,9 % en moyenne entre 2026 et 2028.

D’après nos prévisions concernant l’inflation et l’écart de production, nous prévoyons que la Banque du Canada continuera de réduire progressivement son taux directeur jusqu’à ce qu’il atteigne son niveau neutre estimé à 2,75 % au deuxième trimestre de 2025[^2].

Dans l’ensemble, nos perspectives pour le PIB nominal – la mesure la plus importante de l’assiette fiscale du gouvernement – sont supérieures à celles indiquées dans nos PEF de mars 2024. Cette augmentation est principalement attribuable aux révisions historiques de 2023 et à une croissance plus forte que prévu au premier semestre de 2024. Dans l’ensemble, le niveau du PIB nominal devrait être supérieur de 17,4 milliards de dollars par an, en moyenne, de 2024 à 2028, que ce qui était indiqué dans nos perspectives de mars 2024.

En mars 2024, le gouvernement a annoncé son intention de réduire la proportion de résidents non permanents (RNP) dans la population à 5 % sur trois ans. Depuis, le gouvernement a apporté une série de modifications à ses programmes de résidence temporaire dans le but de réduire considérablement l’afflux de RNP.

Dans le cadre de ses projections économiques, le DPB a révisé la composante des RNP de son scénario démographique de référence afin de tenir compte des dernières données démographiques de Statistique Canada et de l’incidence prévue des nouvelles politiques gouvernementales sur les futurs afflux de RNP.

05000001000000150000020000002500000300000035000002021202220232024202520262027202820292030Population RNPCible de 5 %
Scénario de base du DPB pour la population de résidents non-permanents

Statistique Canada.

Bureau du directeur parlementaire du budget.

Statistique Canada.

Bureau du directeur parlementaire du budget.

Dans notre scénario, la population d’étudiants étrangers se stabilisera à environ 1 million au cours de la période de prévision, tandis que le nombre de titulaires de permis de travail devrait diminuer rapidement et se stabiliser légèrement au-dessus de 800 000 d’ici 2027. Enfin, le nombre de demandeurs d’asile resterait stable à environ 400 000.

Cette mise à jour de notre scénario démographique a entraîné une révision à la baisse de nos projections de la taille de la population active canadienne d’environ 1% à partir de 2027, exerçant une pression à la baisse sur la croissance de la production potentielle.

L’atteinte de l’objectif du gouvernement fédéral exigerait une réduction de la population de RNP, de près d’un million de résidents temporaires. La figure E-1 montre que, malgré une forte diminution de la population de RNP au cours des deux prochaines années, notre scénario de référence prévoit que le gouvernement n’atteindra pas l’objectif annoncé.

Toutefois, il est important de souligner que les afflux futurs de RNP sont grandement incertains. Parmi les divers facteurs qui pourraient avoir une incidence sur ce scénario, notons une augmentation de la demande de permis de travail post-diplôme et un afflux plus élevé que prévu de demandeurs d’asile, ce qui représente des risques importants à la hausse.

Perspectives financières

Nos perspectives du statu quo tiennent compte des nouvelles mesures annoncées dans le budget de 2024 et jusqu’au 31 août. Ensemble, les nouvelles mesures représentent de nouvelles dépenses nettes de 44,2 milliards de dollars de 2023-2024 à 2028-2029[^3].

En l’absence de résultats financiers définitifs pour le dernier exercice, nous estimons qu’il y avait un déficit budgétaire de 46,8 milliards de dollars (1,6 % du PIB) en 2023-2024. Pour l’exercice financier actuel, soit 2024-2025, nous projetons une légère diminution du déficit, à 46,4 milliards de dollars (1,5 % du PIB) en raison d’une meilleure croissance des recettes, partiellement compensée par des dépenses plus élevées (tableau 2).

En 2025-2026, en supposant qu’aucune nouvelle mesure ne soit introduite et que les mesures temporaires existantes prennent fin comme prévu, le déficit budgétaire devrait reprendre sa trajectoire descendante. Nous estimons d’ailleurs que le déficit atteindra 22,5 milliards de dollars (0,6 % du PIB) en 2029-2030, alors que la croissance des recettes fiscales devrait suivre l’augmentation du PIB nominal et que la croissance des dépenses de programme devrait rester relativement limitée.

Nous prévoyons que le ratio du service de la dette (soit le rapport entre les frais de la dette publique et les recettes totales) passera à 10,6 % en 2024-2025, alors qu’il s’établissait à 10,3 % en 2023-2024 (figure 1). Comme le taux d’intérêt effectif sur la dette est légèrement plus élevé en 2024-2025, nous prévoyons que le ratio du service de la dette augmentera encore et qu’il atteindra 11,2 % en 2029-2030, soit bien au-dessus de son creux record de 7,0 % enregistré avant la pandémie en 2018‑2019.

En 2023-2024 et 2024-2025, nous prévoyons que le ratio de la dette fédérale au PIB sera 42,2 %. Le ratio de la dette fédérale au PIB devrait ensuite atteindre 39,0 % en 2029-2030, ce qui est bien supérieur à son niveau d’avant la pandémie, qui était de 31,2 % du PIB en 2019-2020. Le ratio de la dette fédérale au PIB devrait être de 0,2 point de pourcentage plus haut, en moyenne, de 2024‑2025 à 2028-2029 que ce qui était indiqué dans nos perspectives de mars 2024.

051015202530354045500510152025303540455020092011201320152017201920212023202520272029Dette fédérale par rapport au PIB,% (échelle gauche)Ratio du service de la dette, % desrevenues (échelle droite)
Ratios de la dette fédérale et du service de la dette, en pourcentage

Ministère des Finances Canada. Statistique Canada.

Bureau du directeur parlementaire du budget.

Ministère des Finances Canada. Statistique Canada.

Bureau du directeur parlementaire du budget.

Les données sont présentées par exercice financier (2023 correspond à l’exercice 2023-2024). La valeur pour l’exercice financier 2023-2024 est une estimation. La période de prévision couvre les exercices 2024‑2025 à 2029-2030.

Par rapport à nos perspectives de mars 2024, nous prévoyons des déficits budgétaires supérieurs de 4,1 milliards de dollars, en moyenne, pour la période de 2023-2024 à 2028-2029. Cette augmentation est en grande partie attribuable aux nouvelles mesures de dépenses annoncées par le gouvernement qui stimulent nos projections relatives aux charges de programmes directes (tableau 3).

L’augmentation des charges est partiellement compensée par l’augmentation des recettes projetées. Si l’on exclut le budget de 2024 et les mesures hors cycle, nos prévisions de recettes fiscales s’élèvent à 5,5 milliards de dollars par année, en totale, ce qui est supérieur à nos dernières PEF. Cela reflète une hausse des rentrées d’impôt sur le revenu des particuliers et des sociétés au cours de la période de prévision[^5].

Risques et incertitude

Nos perspectives fournissent une projection de référence pour aider les parlementaires à évaluer les résultats économiques et financiers possibles dans le cadre des politiques actuelles (c’est-à-dire, selon une base de référence du « statu quo »). Si l’on fait abstraction des nouvelles mesures qui seront vraisemblablement annoncées dans l’Énoncé économique de l’automne de 2024 du gouvernement, nous estimons que les risques qui pèsent sur nos prévisions économiques et financières de référence sont à peu près équilibrés.

En ce qui concerne les risques à la baisse, nous continuons d’estimer que le risque le plus important est une incidence plus forte que prévu des augmentations antérieures du taux directeur de la Banque du Canada, qui entraînerait des répercussions négatives sur l’économie canadienne et les finances fédérales. En outre, les tensions géopolitiques au Moyen Orient pourraient entraîner une hausse des prix des matières premières et des perturbations dans le transport de marchandises, ce qui augmenterait davantage les coûts d’importation et atténuerait la baisse de l’inflation.

D’un point de vue positif, les dépenses des ménages pourraient être plus élevées que prévu. Cette situation stimulerait la croissance économique et les recettes fiscales fédérales et réduirait l’admissibilité aux prestations fondées sur les ressources.

Pour illustrer l’incertitude relative aux perspectives économiques et financières, nous construisons des distributions de résultats futurs possibles centrées sur notre projection de base. Ces distributions servent alors à calculer des intervalles de « confiance »[^6].

Par rapport à notre projection de base de croissance du PIB réel (1,8 % par année, en moyenne, de 2024 à 2029), les intervalles de confiance de 30, 50 et 70 % illustrés dans la figure 2 sont compatibles avec une croissance annuelle moyenne de ±0,2, ±0,4 et ±0,6 point de pourcentage, respectivement.

21002200230024002500260027002800201820202022202420262028Intervalle de confiance à 30 %Intervalle de confiance à 50 %Intervalle de confiance à 70 %PIB réel
Incertitude relative aux perspectives du PIB réel, en milliards de dollars enchaînés (de 2017)

Statistique Canada.

Bureau du directeur parlementaire du budget.

Statistique Canada.

Bureau du directeur parlementaire du budget.

La période de prévision s’étend de 2024 à 2029.

Compte tenu des résultats économiques possibles associés à notre projection de base, et selon l’hypothèse de statu quo, nous estimons qu’un intervalle de confiance de 70 % situerait le ratio de la dette fédérale au PIB en 2029-2030 entre 34,0 % et 44,5 % (figure 3). Nous estimons qu’il y a 73 % de chances qu’en 2029-2030, le ratio de la dette fédérale au PIB soit inférieur à son niveau de référence de 42,2 % de 2023-2024.

25303540455055201820202022202420262028Intervalle de confiance à 30 %Intervalle de confiance à 50 %Intervalle de confiance à 70 %Ratio de la dette fédérale au PIB
Incertitude relative aux perspectives du ratio de la dette fédérale au PIB, en pourcentage

Ministère des Finances Canada.

Statistique Canada.

Bureau du directeur parlementaire du budget.

Ministère des Finances Canada.

Statistique Canada.

Bureau du directeur parlementaire du budget.

Les séries sont présentées sur la base d’un exercice financier (2024 correspond à l’exercice 2024‑2025). La période de prévision s’étend de 2024-2025 à 2029-2030. La ligne rouge correspond au niveau du ratio de la dette fédérale au PIB en 2023-2024.

Selon l’hypothèse du statu quo, nous estimons qu’un intervalle de confiance de 70 % situerait le solde budgétaire par rapport au PIB en 2026-2027 (la première année du seuil de déficit de 1 % du PIB établi par le gouvernement) entre un déficit de 1,6 % et de 0,3 % (figure 4). Nous estimons qu’il existe une probabilité de 46 % que le déficit soit supérieur à son niveau de référence de 1 % en 2026-2027.

Pour 2029-2030, nous estimons qu’un intervalle de confiance de 70 % situerait le solde budgétaire entre un déficit de 1,6 % du PIB et un excédent de 0,2 % du PIB. En l’absence de nouvelles mesures, nous estimons qu’il existe une probabilité de 34 % que le déficit soit supérieur à son niveau de référence de 1 % en 2029-2030.

-4-3-2-10120222023202420252026202720282029Intervalle de confiance à 30 %Intervalle de confiance à 50 %Intervalle de confiance à 70 %Solde budgétaire (% du PIB)
Incertitude entourant les perspectives pour le solde budgétaire, en pourcentage du PIB

Ministère des Finances Canada.

Statistique Canada.

Bureau du directeur parlementaire du budget.

Ministère des Finances Canada.

Statistique Canada.

Bureau du directeur parlementaire du budget.

Les séries sont présentées sur la base d’un exercice financier (2023 correspond à l’exercice 2023-2024). La période de prévision s’étend de 2024-2025 à 2029-2030. La ligne rouge correspond au seuil de déficit de 1 % du PIB du gouvernement (en vigueur en 2026-2027 et pour les exercices suivants).

Perspectives économiques détaillées

Statistique Canada.

Bureau du directeur parlementaire du budget.

Statistique Canada.

Bureau du directeur parlementaire du budget.

Le taux de chômage et les taux d’intérêts (taux directeur de la Banque du Canada, Taux des bons du Trésor à 3 mois, Taux des obligations du gouvernement à 10 ans) sont des valeurs de fin de période

Composition du PIB nominal

Statistique Canada.

Bureau du directeur parlementaire du budget.

Statistique Canada.

Bureau du directeur parlementaire du budget.

Perspectives de revenus détaillées

Ministère des Finances Canada.

Bureau du directeur parlementaire du budget.

Ministère des Finances Canada.

Bureau du directeur parlementaire du budget.

Les chiffres ayant été arrondis, leur somme peut ne pas correspondre aux totaux indiqués.

Perspectives détaillées concernant les charges de programmes

Ministère des Finances Canada.

Bureau du directeur parlementaire du budget.

Ministère des Finances Canada.

Bureau du directeur parlementaire du budget.

Les chiffres ayant été arrondis, leur somme peut ne pas correspondre aux totaux indiqués.

Compte des opérations de l’assurance-emploi

Ministère des Finances Canada.

Bureau du directeur parlementaire du budget.

Ministère des Finances Canada.

Bureau du directeur parlementaire du budget.

Les chiffres ayant été arrondis, leur somme peut ne pas correspondre aux totaux indiqués. La période de prévision s’étend de 2024 à 2032.

Charges de programmes directes

Ministère des Finances Canada.

Bureau du directeur parlementaire du budget.

Ministère des Finances Canada.

Bureau du directeur parlementaire du budget.

Les chiffres ayant été arrondis, leur somme peut ne pas correspondre aux totaux indiqués.

Perspectives concernant la dette fédérale

Ministère des Finances Canada.

Bureau du directeur parlementaire du budget.

Ministère des Finances Canada.

Bureau du directeur parlementaire du budget.

\* Les exigences d’emprunt en vertu de la _Loi autorisant certains emprunts_ concernent la somme de la dette contractée sur les marchés par le gouvernement du Canada et les sociétés d’État mandataires. Ce chiffre peut différer légèrement de ce qui est déclaré dans les Comptes publics, qui comprennent un rajustement pour le coût amorti. Les chiffres ayant été arrondis, leur somme peut ne pas correspondre aux totaux indiqués.

Comparaison des perspectives par rapport à celles de mars 2024

Ministère des Finances Canada.

Bureau du directeur parlementaire du budget.

Ministère des Finances Canada.

Bureau du directeur parlementaire du budget.

Les chiffres ayant été arrondis, leur somme peut ne pas correspondre aux totaux indiqués.

Comparaison des perspectives par rapport à celles du budget de 2024

Ministère des Finances Canada.

Bureau du directeur parlementaire du budget.

Ministère des Finances Canada.

Bureau du directeur parlementaire du budget.

Les chiffres ayant été arrondis, leur somme peut ne pas correspondre aux totaux indiqués.

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Communications

Citations

  • Dans un contexte où l’incidence des dépenses publiques s’atténue et que les taux d’intérêt élevés continuent d’exercer une pression sur les dépenses des consommateurs et sur les investissements des entreprises, nous prévoyons un ralentissement de l’activité économique pour le reste de l’année. La croissance du PIB réel remontera à 2,2 % en 2025, et la Banque du Canada continuera de réduire les coûts d’emprunt, ce qui stimulera les dépenses et les investissements et entraînera un redressement des exportations.

  • D’après notre analyse, le gouvernement ne respectera pas son engagement budgétaire de maintenir le déficit sous la barre des 40 milliards de dollars en 2023 2024.

  • Exception faite de toute nouvelle mesure ou annonce éventuelle, le déficit devrait diminuer de façon marginale pour atteindre 46,4 milliards de dollars en 2024 2025, tandis que le ratio de la dette fédérale au PIB restera à 42,2 %. Si les politiques actuelles sont maintenues, le déficit devrait diminuer à moyen terme pour atteindre 23,8 milliards de dollars (0,7 % du PIB) en 2028 2029.

  • Nous estimons toujours que le plus important risque à la baisse serait que la politique monétaire restrictive de la Banque du Canada ait des incidences plus grandes que prévu sur l’économie canadienne, notamment le logement, ce qui nuirait à celle-ci ainsi qu’aux finances fédérales. Des dépenses des ménages plus élevées que prévu constituent le principal risque à la hausse.

Yves Giroux
Directeur parlementaire du budget

Communiqué de presse

{"id":69,"created_at":"2024-10-17T07:47:17-04:00","updated_at":"2024-10-17T08:57:02-04:00","slug":"moderate-economic-growth-ahead-as-government-unlikely-to-meet-budget-target-says-pbo-croissance-economique-moderee-a-prevoir-dans-un-contexte-ou-le-gouvernement-est-peu-susceptible-datteindre-ses-objectifs-budgetaires-selon-le-dpb","title_en":"Moderate economic growth ahead as Government unlikely to meet budget target, says PBO","title_fr":"Croissance \u00e9conomique mod\u00e9r\u00e9e \u00e0 pr\u00e9voir dans un contexte o\u00f9 le gouvernement est peu susceptible d\u2019atteindre ses objectifs budg\u00e9taires, selon le DPB","body_en":"The Parliamentary Budget Officer (PBO) today released his Economic and Fiscal Outlook (EFO). The report provides a baseline projection to help parliamentarians gauge potential economic and fiscal outcomes under current policy settings.\n\nPBO projects growth in the Canadian economy to remain tepid through 2024, with real GDP growth advancing by 1.1 per cent, and the unemployment rate hovering just below 7 per cent for the rest of this year.\n\n\u201cAs the impact of Government spending tapers off and elevated interest rates continue to put pressure on consumer spending and business investments, we expect economic activity to slow over the remainder of the year\u201d, says Yves Giroux, PBO. \u201cReal GDP growth will rebound to 2.2 per cent in 2025, as the Bank of Canada continues to lower borrowing costs, boosting spending and investment, and exports pickup\u201d.\n\nOver 2027 to 2029, PBO projects real GDP growth to average 1.9 per cent which is slightly higher than our estimated growth in potential output (1.8 per cent) over the same period.\n\nThe PBO outlook includes measures announced by the Government in Budget 2024 and through August 31, 2024. For the previous fiscal year, 2023-24, we estimate the budgetary deficit to be $46.8 billion (1.6% of GDP) and the federal debt-to-GDP ratio to rise to 42.2%. \n\n\u201cBased on our analysis, the Government will not meet its fiscal commitment to keep the deficit below $40 billion in 2023-24\u201d, says Mr. Giroux.\n\n\u201cExcluding any potential new measures or announcements, the deficit is projected to marginally decline to $46.4 billion in 2024-25 while the federal debt-to-GDP ratio remains at 42.2%. Under status quo policy, the deficit is projected to decline over the medium term, falling to $23.8 billion (0.7% of GDP) in 2028-29,\u201d adds Mr. Giroux.\n\nCompared to PBO\u2019s March outlook, projected budgetary deficits are roughly $4.1 billion higher, on average, over the next five years. This deterioration is due to new spending measures.\n\nThe PBO report highlights risks and uncertainty surrounding the outlook. Setting aside new measures that are likely to be announced between now and the next federal election, the risks to the PBO baseline economic and fiscal projection are roughly balanced.\n\n\u201cIn terms of downside risks, we continue to judge that the most important risk is a larger-than-expected impact on the Canadian economy, including housing, from the Bank of Canada\u2019s restrictive monetary policy, which would negatively affect the Canadian economy and federal finances,\u201d highlights Mr. Giroux. \u201cStronger-than-expected household spending is the most important upside risk\u201d.","body_fr":"Le directeur parlementaire du budget (DPB) a publi\u00e9 aujourd\u2019hui ses Perspectives \u00e9conomiques et financi\u00e8res (PEF). Ce rapport fournit des pr\u00e9visions de r\u00e9f\u00e9rence aux parlementaires pour les aider \u00e0 \u00e9valuer les r\u00e9sultats \u00e9conomiques et financiers des politiques actuelles.\n\nLe DPB pr\u00e9voit que la croissance de l\u2019\u00e9conomie canadienne restera timide jusqu\u2019\u00e0 la fin de 2024; en effet, le PIB r\u00e9el progressera de 1,1 %, et le taux de ch\u00f4mage sera l\u00e9g\u00e8rement inf\u00e9rieur \u00e0 7 % jusqu\u2019\u00e0 la fin de l\u2019ann\u00e9e.\n\n\u00ab Dans un contexte o\u00f9 l\u2019incidence des d\u00e9penses publiques s\u2019att\u00e9nue et que les taux d\u2019int\u00e9r\u00eat \u00e9lev\u00e9s continuent d\u2019exercer une pression sur les d\u00e9penses des consommateurs et sur les investissements des entreprises, nous pr\u00e9voyons un ralentissement de l\u2019activit\u00e9 \u00e9conomique pour le reste de l\u2019ann\u00e9e, a d\u00e9clar\u00e9 le DPB, Yves Giroux. La croissance du PIB r\u00e9el remontera \u00e0 2,2 % en 2025, et la Banque du Canada continuera de r\u00e9duire les co\u00fbts d\u2019emprunt, ce qui stimulera les d\u00e9penses et les investissements et entra\u00eenera un redressement des exportations \u00bb.\n\nDe 2027 \u00e0 2029, le DPB pr\u00e9voit que la croissance du PIB r\u00e9el sera en moyenne de 1,9 % par ann\u00e9e, ce qui est l\u00e9g\u00e8rement sup\u00e9rieur \u00e0 notre estimation de la croissance de la production potentielle (1,8 %) pour la m\u00eame p\u00e9riode.\n\nLes perspectives du DPB tiennent compte des mesures annonc\u00e9es par le gouvernement dans le budget de 2024ainsi que celles annonc\u00e9es jusqu\u2019au 31 ao\u00fbt 2024. Pour l\u2019exercice pr\u00e9c\u00e9dent, soit 2023 2024, nous estimons que le d\u00e9ficit budg\u00e9taire a atteint 46,8 milliards de dollars (1,6 % du PIB) et que le ratio dette f\u00e9d\u00e9rale-PIB s\u2019est \u00e9lev\u00e9 \u00e0 42,2 %. \n\n\u00ab D\u2019apr\u00e8s notre analyse, le gouvernement ne respectera pas son engagement budg\u00e9taire de maintenir le d\u00e9ficit sous la barre des 40 milliards de dollars en 2023 2024 \u00bb, a indiqu\u00e9 M. Giroux.\n\n\u00ab Exception faite de toute nouvelle mesure ou annonce \u00e9ventuelle, le d\u00e9ficit devrait diminuer de fa\u00e7on marginale pour atteindre 46,4 milliards de dollars en 2024 2025, tandis que le ratio de la dette f\u00e9d\u00e9rale au PIB restera \u00e0 42,2 %. Si les politiques actuelles sont maintenues, le d\u00e9ficit devrait diminuer \u00e0 moyen terme pour atteindre 23,8 milliards de dollars (0,7 % du PIB) en 2028 2029 \u00bb, a ajout\u00e9 le DPB.\n\nPar rapport aux perspectives de mars du DPB, les d\u00e9ficits budg\u00e9taires pr\u00e9vus seront sup\u00e9rieurs en moyenne de 4,1 milliards de dollars au cours des cinq prochains exercices. Cette d\u00e9t\u00e9rioration est attribuable \u00e0 de nouvelles d\u00e9penses.\n\nDans son rapport, le DPB mentionne les risques et les incertitudes li\u00e9s \u00e0 ses perspectives. Si on fait abstraction des nouvelles mesures qui seront vraisemblablement annonc\u00e9es d\u2019ici les prochaines \u00e9lections f\u00e9d\u00e9rales, les risques qui p\u00e8sent sur ses pr\u00e9visions \u00e9conomiques et financi\u00e8res de r\u00e9f\u00e9rence sont \u00e0 peu pr\u00e8s \u00e9quilibr\u00e9s.\n\n\u00ab Nous estimons toujours que le plus important risque \u00e0 la baisse serait que la politique mon\u00e9taire restrictive de la Banque du Canada ait des incidences plus grandes que pr\u00e9vu sur l\u2019\u00e9conomie canadienne, notamment le logement, ce qui nuirait \u00e0 celle-ci ainsi qu\u2019aux finances f\u00e9d\u00e9rales, a soulign\u00e9 M. Giroux. Des d\u00e9penses des m\u00e9nages plus \u00e9lev\u00e9es que pr\u00e9vu constituent le principal risque \u00e0 la hausse. \u00bb","release_date":"2024-10-17T09:00:00-04:00","is_published":"2024-10-17T08:57:02-04:00","internal_id":"COM-2425-069","permalinks":{"en":{"website":"https:\/\/www.pbo-dpb.ca\/en\/blog\/news-releases--communiques-de-presse\/moderate-economic-growth-ahead-as-government-unlikely-to-meet-budget-target-says-pbo-croissance-economique-moderee-a-prevoir-dans-un-contexte-ou-le-gouvernement-est-peu-susceptible-datteindre-ses-objectifs-budgetaires-selon-le-dpb"},"fr":{"website":"https:\/\/www.pbo-dpb.ca\/fr\/blog\/news-releases--communiques-de-presse\/moderate-economic-growth-ahead-as-government-unlikely-to-meet-budget-target-says-pbo-croissance-economique-moderee-a-prevoir-dans-un-contexte-ou-le-gouvernement-est-peu-susceptible-datteindre-ses-objectifs-budgetaires-selon-le-dpb"}},"pivot":{"publication_id":824,"news_release_id":69}}