Le pouvoir d’achat des ménages à différents niveaux de revenus depuis 2019
Ce rapport a comme objectif d’étudier le pouvoir d'achat des ménages à différents niveaux de revenu depuis 2019. À cette fin, le DPB a évalué la part de revenu nécessaire à l'achat du panier de biens et services de 2019 et il a observé son évolution en considérant deux mesures du revenu, soit le revenu de marché et le revenu disponible durant trois périodes. La première de celles-ci concerne les trimestres 2019T4 et 2021T1, où le pouvoir d’achat des ménages a été évalué près d’un an depuis le début de la pandémie. Puis, la période entre 2021T1 et 2022T2 a été envisagée pour considérer la forte progression des prix. Enfin, la période entre 2019T4 et 2022T4 a été regardée pour estimer la situation des ménages alors que la pandémie tirait à sa fin.
Résumé
Ce rapport a comme objectif d’étudier le pouvoir d'achat des ménages à différents niveaux de revenu depuis 2019. À cette fin, le DPB a évalué la part de revenu nécessaire à l'achat du panier de biens et services de 2019 et il a observé son évolution en considérant deux mesures du revenu, à savoir le revenu de marché et le revenu disponible durant trois périodes, soit entre 2019T4 et 2021T1, 2021T1 et 2022T2, et 2019T4 et 2022T4.
Lorsqu’il considère le revenu de marché, le DPB constate que le pouvoir d’achat des ménages a été affecté de façon disparate. Durant la première période, l'inflation s'est avérée au-dessous de la cible de l'inflation de la Banque du Canada alors que les revenus d'emploi se sont affaissés pour les ménages des trois premières tranches de revenu uniquement. Cependant, le lancement ou la majoration de prestation de revenu en réponse à la pandémie de COVID-19 a visiblement soutenu le pouvoir d'achat des ménages. Le DPB détermine que l'ensemble des ménages a pu consommer le panier de consommation de 2019 tout en y consacrant une part moindre de leur revenu disponible.
Au terme de la seconde période, l'inflation a accéléré alors que le revenu n'a pas forcément maintenu le même rythme selon le quintile observé. Sur la base du revenu de marché, les ménages des deuxième, troisième et cinquième quintiles peuvent compter sur leurs gains en revenu d'emploi pour conserver leur pouvoir d'achat; ce qui n'est pas le cas pour les autres groupes. Or, la cessation des prestations liées à la pandémie de COVID-19 et l’impôt sur le revenu effacent cette avancée et ils exacerbent la situation des ménages appartenant aux autres quintiles. Ainsi, lorsque le DPB regarde plutôt le revenu disponible, la flambée des prix a pris les devants dans la course au coût de la vie et le pouvoir d'achat de tous les ménages s'est détérioré.
Or, près de trois ans après le début de la pandémie, le DPB note que le pouvoir d'achat s'est amélioré pour l'ensemble des ménages, peu importe la mesure du revenu choisie[^1]. Une exception demeure à cette observation : les ménages appartenant au quintile de revenu inférieur ont subi une détérioration du pouvoir d'achat si on considère uniquement le revenu de marché. À la lumière de ces résultats, le DPB observe que les ménages des quintiles de revenu inférieurs ne peuvent pas faire face à la hausse du coût de la vie uniquement grâce à leurs propres revenus (ceux qui composent le revenu de marché); les transferts gouvernementaux contribuent grandement à la préservation de leur pouvoir d’achat. Les ménages les mieux nantis sont plus en mesure d’absorber les contrecoups du coût de la vie par l’entremise de leurs propres sources de revenus.
Introduction
L’inflation au Canada atteignait des sommets en juin 2022 avec un taux annuel de 8,1 % d’après Statistique Canada. Cette réalité pose un contraste intéressant lorsqu’elle est comparée à la situation prépandémique, une époque durant laquelle l’inflation se situait dans la partie inférieure de la cible d’inflation de la Banque du Canada. Alors que la pandémie de Covid-19 amenait déjà son lot de défis depuis mars 2020, en 2022 les ménages canadiens devaient faire face à la montée de prix.
L’idée que la hausse des prix affecte le pouvoir d’achat de ménages en fonction de leur revenu n’est pas nouvelle; des économistes considèrent que l’inflation a un impact régressif sur le pouvoir d’achat des ménages. Elle frappe plus fortement les ménages vulnérables tandis que les mieux nantis peuvent plus facilement s’y ajuster. À cet effet, le bureau du Budget du Congrès américain écrivait que « […] les effets de l’inflation changeaient à travers le temps et qu’ils variaient par groupes de revenu et par mesures du revenu[^2] » dans son rapport publié en septembre 2022.
À son tour, le DPB a étudié le pouvoir d’achat des ménages canadiens à différents niveaux de revenu depuis 2019. Dans ce but, il a mesuré la part du revenu nécessaire à l’achat du panier de biens et services de 2019 et son évolution par quintile de revenu entre 2019T4 et 2021T1 afin d’évaluer le pouvoir d’achat des ménages près d’un an depuis le début de la pandémie. Puis il s’est attardé à la période entre 2021T1 et 2022T2 pour considérer la forte progression des prix. Enfin, il a regardé également la période entre 2019T4 et 2022T4 pour estimer la situation des ménages alors que la pandémie tirait à sa fin. L’inflation et le changement du revenu ont également été examinés durant ces mêmes périodes.
Pour ce faire, le rapport est organisé en deux sections : la première détaille la démarche méthodologique permettant de réaliser cette étude; la seconde présente l’analyse des résultats. À l’annexe A, le lectorat trouvera des tableaux supplémentaires portant sur les revenus par ménage pour un trimestre donné.
La part du revenu, les quintiles et l’inflation : comment cela fonctionne-t-il?
Les données
Afin de réaliser cette analyse, le DPB a utilisé les bases de données de Statistique Canada suivantes : les comptes économiques répartis pour le secteur des ménages, revenu, consommation et épargne (36-10-0663 et 36-10-0587-01); les dépenses de consommation finale des ménages (36‑10-0107-01) et les comptes courants et compte du capital des ménages (36-10-0112-01)[^3]. Le jeu de données portant sur les comptes économiques des ménages est distribué selon le revenu disponible et ce faisant, il se trouve divisé en cinq groupes, les quintiles. Quant à elles, les autres séries sont des agrégats de ces comptes économiques, représentant le secteur des ménages au sein de l’économie canadienne[^4]. Dans le cadre de ce rapport, le DPB s’est intéressé à trois comptes économiques et ses composantes, soit: les dépenses de consommations finales des ménages, le revenu de marché et le revenu disponible[^5],[^6]. Ils sont exprimés en dollars moyens par ménage[^7].
L’inflation
Pour construire une mesure de l’inflation, le DPB s’est servi des séries portant sur les dépenses de consommations finales du secteur des ménages. Un déflateur a été construit par catégorie de dépenses et leurs changements trimestriels ont été calculés. Afin de comparer l’augmentation des prix à celle du revenu, l’inflation des dépenses de consommation a été mesurée en pourcentages de variation entre deux trimestres. De plus, le DPB a évalué l’inflation par quintile de revenu en se servant des habitudes de dépenses des ménages (autrement dit, le poids respectif des catégories de dépenses) selon le quintile de revenu d’appartenance[^8].
Le revenu
Le DPB a considéré deux mesures du revenu et elles sont parentes. Le revenu de marché est autrement dit le revenu avant transferts et impôts sur le revenu. Quant à lui, le revenu disponible est composé du revenu de marché, des transferts nets et impôts sur le revenu[^9]. Le changement du revenu est également exprimé en pourcentages de variation. Enfin, le DPB s’est aussi penché sur les composantes de ces revenus et leurs variations, passant de la rémunération des salariés aux transferts courants payés. Ceci a permis de comprendre les sources des variations du revenu.
La part du revenu nécessaire à l’achat du panier de biens et services de 2019
Pour observer l’évolution du pouvoir d’achat des ménages, le DPB a défini un panier de biens et services à partir du quatrième trimestre de 2019[^10] composé des 13 catégories de dépenses de consommation finale des ménages. À partir du trimestre suivant, le changement du déflateur d’une catégorie de dépenses (calculé plutôt) a été multiplié par sa valeur nominale correspondante retardée (c’est-à-dire du trimestre précédent) et la somme des catégories déterminait la consommation totale estimée pour le trimestre. Ceci a permis de fixer un panier de biens et services en fonction des quantités de l’année 2019 tout en le mesurant aux prix courants à travers le temps. Par la suite, la part du revenu nécessaire à l’achat de ce panier a été définie comme le ratio de sa valeur nominale estimée en dollars et celle de la mesure choisie du revenu. Le changement de cette part entre deux trimestres est représenté en pourcentage de variation. En mesurant le panier de biens et services de 2019 aux prix courants, tout changement de la part mesurée repose sur deux sources de variation : celle des prix et celle du revenu. Par exemple, on dira que le pouvoir d’achat des ménages s’est amélioré lorsque le revenu croît plus vite que l’inflation. Dans ce cas-ci, le changement de la part sera négatif : les ménages peuvent consacrer une part moindre de leur revenu pour acheter les mêmes quantités de biens et services[^11].
Changement de la part du revenu nécessaire à l’achat du panier de biens et services de 2019
Entre 2019T4 et 2021T1
Revenu de marché
Au premier trimestre de 2021, les ménages appartenant aux trois premiers quintiles de revenu devaient consacrer une plus grande part de leur revenu de marché pour acheter les mêmes quantités de biens et services comparativement au dernier trimestre de 2019. Les ménages du deuxième quintile de revenu ont accusé la plus grande augmentation; leur pouvoir d’achat s’est détérioré de 3,8%. Quant à eux, le quatrième et le cinquième quintile ont vu cette part reculer.
En effet, au cours de cette période, le revenu de marché a notamment baissé pour les deuxième et troisième quintiles de la distribution de revenu. Parmi les groupes ayant connu une hausse du revenu de marché, le quintile de revenu supérieur s’est démarqué avec une augmentation de 7,1 %. En revanche, l’inflation des dépenses de consommation finale des ménages a exacerbé la détérioration de la part disponible à la consommation pour les ménages dont le revenu de marché s’est affaissé durant la période. Quant aux autres niveaux de la distribution, la hausse du revenu de marché a devancé celle des prix. Ceci explique l’amélioration de la part observée chez les ménages du quatrième et cinquième quintile.
Un revenu de marché plus bas pour plusieurs ménages canadiens coïncidait avec le renforcement de plusieurs restrictions imposées par divers paliers des gouvernements provinciaux et du Canada pour contrer la pandémie de COVID-19 lors du premier trimestre de 2021. Les secteurs de la restauration, de l’hébergement, du loisir et du commerce du détail étant particulièrement frappés par ces restrictions, les salaires ont reculé par rapport à leur niveau du quatrième trimestre de l’année 2019 pour les trois premiers quintiles de la distribution. De plus, ce sont des industries qui emploient du personnel à un salaire moyen plus faible[^12]. Toutefois, précisons que les gains en revenu de placement reçus[^13] pour les ménages gagnant les revenus les plus faibles tempèrent les pertes salariales.
Ainsi, l’analyse du DPB révèle que le pouvoir d’achat a changé de façon disparate d’une tranche de revenu à l’autre de la distribution.
Revenu disponible
Au premier trimestre de 2021, tous les ménages ont connu une baisse de leur part de revenu disponible à l’achat du même panier de produits et services relativement à leur situation avant la pandémie de COVID-19. À cet égard, l’ensemble des ménages ont pu jouir des mêmes volumes de consommation en percevant une amélioration de leur pouvoir d’achat de 9,4%.
Les ménages du troisième quintile de revenu ont connu la baisse la plus importante de cette part avec une variation de 12,6%.
Durant cette période, le revenu disponible a augmenté plus rapidement que les prix de la consommation pour chaque quintile de revenu. En ce sens, celui-ci s’est avéré 11,8% plus élevé pour tous les ménages au terme du premier trimestre de l’année 2021 alors que les prix ont affiché une hausse de 1,2%. Notons que ce sont les transferts courants reçus par les ménages qui ont le plus fortement contribué à ces gains du revenu. En effet, la hausse du revenu disponible pourrait être surtout le résultat du lancement ou de la majoration de prestations de revenu en raison de la pandémie de COVID-19. Ceci suggère alors que les ménages canadiens ont pu satisfaire le même niveau de consommation tout en y consacrant une part moindre de leur revenu disponible. Leur pouvoir d’achat s’en est trouvé amélioré.
Entre 2021T1 et 2022T2
Revenu de marché
Au deuxième trimestre de 2022, l’évolution de la part du revenu marché requise pour l’achat du panier de 2019 demeure disparate au sein de la répartition du revenu. Les ménages du quintile de revenu inférieur ont connu une augmentation de 24,9% de la part du revenu de marché nécessaire à l’achat du même panier de biens et services relativement au premier trimestre de 2021. Le deuxième et le troisième quintile se sont démarqués avec une réduction respective de 3,4% et 8,5%: les ménages de ces quintiles ont bénéficié alors d’une amélioration marquée de leur pouvoir d’achat par rapport aux autres tranches de revenu. Parmi les ménages qui touchent un revenu plus élevé, le premier groupe a plutôt connu une augmentation de 1%, alors que le dernier a accusé une faible baisse de 0,1%.
Entre 2021T1 et 2022T2, le revenu de marché a bondi pour les ménages canadiens en raison de hausses salariales importantes. Cependant, les pressions inflationnistes ont eu raison de ces gains avec une augmentation de 7,8% à l’échelle nationale. Ceci exclut les ménages du deuxième et du troisième quintile de revenu dont les salaires ont fait un retour en force. Ils ont respectivement augmenté de 16,3% et 11,3%, contribuant fortement à une hausse du revenu de marché dépassant l’inflation. En revanche, les ménages du quintile de revenu inférieur ont souffert d’une rétraction de leur revenu d’un travail indépendant[^14] et à elle seule, celle-ci dissout les gains salariaux. Ainsi, leur pouvoir d’achat s’est détérioré considérablement en raison d’une inflation galopante, qui plus est d’un repli de leur revenu de marché.
Ainsi, le DPB constate que les pressions inflationnistes ont effacé la hausse des revenus d’emploi[^15]. Les augmentations salariales liées à la reprise économique concomitante d’un marché du travail serré n’ont pas su avoir raison de la flambée des prix pour certains ménages, notamment ceux gagnant les revenus les plus faibles.
En vertu de cette définition du revenu, le DPB soulève deux phénomènes : les ménages canadiens appartenant aux deuxième, troisième et cinquième quintiles ont généralement pu satisfaire le même niveau de consommation tout en y consacrant une part moindre de leur revenu de marché; les ménages du quatrième quintile ont plutôt connu une faible détérioration de leur pouvoir d’achat, alors que celle des ménages du quintile inférieur est plutôt considérable.
Revenu disponible
Lorsque le DPB considère plutôt le revenu disponible, les ménages de chaque quintile de revenu ont dû consacrer une part plus importante de leur revenu disponible pour se procurer le même panier de biens et services, comparativement à leur situation au premier trimestre de 2021. Alors que cette augmentation se chiffre à 5,7% pour l’ensemble des ménages, les ménages gagnant les revenus les plus faibles se sont distingués avec une hausse de 25%. En revanche, les ménages du quintile de revenu supérieur ont vu cette part s’élever de 0,5%.
D’une tranche à une autre, les ménages canadiens ont vu les prix de consommation augmenter plus rapidement que leur revenu disponible durant ladite période, ceux-ci accusant une hausse respective de 7,8% et 2,1% depuis le premier trimestre de 2021. Les observations du DPB révèlent que les augmentations salariales ont talonné la hausse des prix pour la plupart des niveaux de la distribution, contribuant positivement à la hausse du revenu disponible observé. Cependant, la baisse des transferts gouvernementaux reçus entre 2021T1 et 2022T2 a affecté négativement l’augmentation du revenu disponible, et ce de façon substantielle pour certains ménages. C’est le cas des ménages des deux premiers quintiles de revenu ; ces baisses ont contrebalancé les gains salariaux. La cessation des prestations liées à la pandémie de COVID-19 explique notamment ce phénomène[^16].
Ainsi, le DPB observe que l’inflation a pris les devants dans la course au coût de la vie entre 2021T1 et 2022T2, induisant alors l’idée que le pouvoir d’achat des Canadiens s’est détérioré.
Entre 2019T4 et 2022T4
Revenu de marché
Entre 2019T4 et 2022T4, les ménages de tous les quintiles de revenu ont pu consacrer une plus petite part de leur revenu à la consommation du même panier de biens et services, à l’exception des ménages du premier quintile. Quant à eux, la part du revenu de marché requise pour soutenir un niveau de consommation constant a plutôt augmenté de 5,3%.
Relativement au dernier trimestre de 2019, le revenu de marché a grimpé substantiellement, chiffrant ce changement à 14,3% à l’échelle nationale. Comme précisé précédemment, les prix de la consommation se sont précipités sans pour autant rattraper le revenu de marché en soldant leur course à 10,9% au terme du quatrième trimestre de 2022. Hormis les ménages du quintile de revenu inférieur, la hausse des revenus d’emploi a de nouveau contribué largement aux gains de revenu de marché et elle devance l’inflation.
Compte tenu de cette définition du revenu, cela suggère que le pouvoir d’achat s’est amélioré pour la plupart des ménages par rapport à leur situation avant la pandémie de COVID-19.
Néanmoins, précisons que le portrait des ménages du quintile de revenu inférieur présente des nuances différentes. Bien que leur revenu de marché ait augmenté de 5,1%, l’inflation leur faisant face s’est élevée à 10,7% depuis le dernier trimestre de l’année 2019. La contribution positive au revenu de marché est surtout provenue des gains en revenus de placement. Cependant, une hausse des revenus de propriété payés a tempéré substantiellement ceux-ci. L’augmentation du taux directeur de la Banque du Canada a entraîné une augmentation des paiements d’intérêts pour tous les ménages[^17]. Cependant, le DPB conjecture que cette réalité frappe plus sévèrement les ménages gagnant les revenus les plus faibles en raison de la contribution significative, mais négative, des revenus de la propriété payés.
Dans cette mesure, le pouvoir d’achat des ménages du premier quintile de revenu s’est détérioré relativement à leur situation avant la pandémie de COVID-19.
Revenu disponible
Au quatrième trimestre de 2022, les ménages de tous les quintiles ont vu leur part de revenu disponible nécessaire à l’achat du même panier de biens et de services initial diminuer, relativement à celle requise avant la pandémie de COVID-19. Dans l’ensemble, le pouvoir d’achat des Canadiens s’est amélioré de 5% alors que les ménages des deux premières tranches de revenu se démarquent avec une baisse de 9,4%.
Durant cette période, le revenu disponible a gagné du terrain face aux prix de la consommation : ils ont respectivement augmenté de 16,7% et 10,9% au terme du quatrième trimestre de 2022. À elles seules, les hausses salariales ont dépassé le rythme de l’inflation pour les ménages appartenant aux trois quintiles de revenu les plus élevés. Quant aux premier et second quintiles, ce sont plutôt les gains en transferts courants reçus qui ont largement et positivement contribué au changement du revenu disponible. En contraste, notons que l’augmentation des transferts courants payés a contribué négativement et significativement au changement du revenu disponible pour tous les groupes de ménages. Cependant, elle n’a pas été suffisante pour renverser la tendance des trois dernières années. Par conséquent, les observations du DPB suggèrent que le pouvoir d’achat des ménages canadiens s’est amélioré, comparativement à leur situation avant la pandémie de COVID-19.
Mesures du revenu par ménages
Communications
Citations
-
À la fin de mars 2021, le lancement de prestations de revenu dans le cadre de la pandémie de COVID-19, ou leur bonification, avaient renforcé le pouvoir d’achat de tous les ménages. À la fin de la première année de la pandémie, le revenu disponible avait augmenté plus rapidement que les prix à la consommation.
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À la fin de décembre 2022, près de trois ans après le début de la pandémie, la hausse du revenu disponible dépassait l’impact de l’augmentation de l’inflation pour l’ensemble des ménages, ce qui se traduisait par une amélioration de 5 % du pouvoir d’achat. Toutefois, les ménages au revenu le plus faible dépendaient dans une mesure importante des transferts gouvernementaux pour maintenir leur pouvoir d’achat.
Directeur parlementaire du budget