Le directeur parlementaire du budget (DPB) a publié aujourd’hui ses Perspectives économiques et financières (PEF). Ce rapport fournit des prévisions de référence aux parlementaires pour les aider à évaluer les résultats économiques et financiers des politiques actuelles.
Le DPB prévoit que la croissance de l’économie canadienne restera timide jusqu’à la fin de 2024; en effet, le PIB réel progressera de 1,1 %, et le taux de chômage sera légèrement inférieur à 7 % jusqu’à la fin de l’année.
« Dans un contexte où l’incidence des dépenses publiques s’atténue et que les taux d’intérêt élevés continuent d’exercer une pression sur les dépenses des consommateurs et sur les investissements des entreprises, nous prévoyons un ralentissement de l’activité économique pour le reste de l’année, a déclaré le DPB, Yves Giroux. La croissance du PIB réel remontera à 2,2 % en 2025, et la Banque du Canada continuera de réduire les coûts d’emprunt, ce qui stimulera les dépenses et les investissements et entraînera un redressement des exportations ».
De 2027 à 2029, le DPB prévoit que la croissance du PIB réel sera en moyenne de 1,9 % par année, ce qui est légèrement supérieur à notre estimation de la croissance de la production potentielle (1,8 %) pour la même période.
Les perspectives du DPB tiennent compte des mesures annoncées par le gouvernement dans le budget de 2024ainsi que celles annoncées jusqu’au 31 août 2024. Pour l’exercice précédent, soit 2023 2024, nous estimons que le déficit budgétaire a atteint 46,8 milliards de dollars (1,6 % du PIB) et que le ratio dette fédérale-PIB s’est élevé à 42,2 %.
« D’après notre analyse, le gouvernement ne respectera pas son engagement budgétaire de maintenir le déficit sous la barre des 40 milliards de dollars en 2023 2024 », a indiqué M. Giroux.
« Exception faite de toute nouvelle mesure ou annonce éventuelle, le déficit devrait diminuer de façon marginale pour atteindre 46,4 milliards de dollars en 2024 2025, tandis que le ratio de la dette fédérale au PIB restera à 42,2 %. Si les politiques actuelles sont maintenues, le déficit devrait diminuer à moyen terme pour atteindre 23,8 milliards de dollars (0,7 % du PIB) en 2028 2029 », a ajouté le DPB.
Par rapport aux perspectives de mars du DPB, les déficits budgétaires prévus seront supérieurs en moyenne de 4,1 milliards de dollars au cours des cinq prochains exercices. Cette détérioration est attribuable à de nouvelles dépenses.
Dans son rapport, le DPB mentionne les risques et les incertitudes liés à ses perspectives. Si on fait abstraction des nouvelles mesures qui seront vraisemblablement annoncées d’ici les prochaines élections fédérales, les risques qui pèsent sur ses prévisions économiques et financières de référence sont à peu près équilibrés.
« Nous estimons toujours que le plus important risque à la baisse serait que la politique monétaire restrictive de la Banque du Canada ait des incidences plus grandes que prévu sur l’économie canadienne, notamment le logement, ce qui nuirait à celle-ci ainsi qu’aux finances fédérales, a souligné M. Giroux. Des dépenses des ménages plus élevées que prévu constituent le principal risque à la hausse. »