Le directeur parlementaire du budget (DPB) a publié aujourd’hui son estimation du coût pour le secteur public (gouvernements fédéral et provinciaux combinés) d’un régime universel d’assurance-médicaments à payeur unique sur une période de cinq ans à compter du 1er janvier 2024, en réponse à l’intérêt des parlementaires pour la mise en œuvre d’un tel régime.
Le rapport, intitulé Estimation des coûts d’un régime d’assurance-médicaments universel à payeur unique, est une mise à jour de la première estimation, Coûts pour le gouvernement fédéral d’un programme national d’assurance-médicaments, publiée en 2017.
« Notre rapport est basé sur une application nationale de la liste de médicaments de la Régie de l’assurance maladie du Québec (RAMQ), avec un accès universel et un système de copaiement standardisé mis en œuvre par un payeur unique », a expliqué Yves Giroux, DPB. « Selon nos estimations, le coût additionnel pour le secteur public est estimé à 11,2 milliards de dollars en 2024-2025 et augmentera pour s'établir à 13,4 milliards de dollars en 2027-2028 ».
L’augmentation des dépenses publiques découle en bonne partie du transfert vers les gouvernements des coûts présentement assumés par les assureurs privés. En raison du pouvoir de négociation d’un payeur unique, on s’attend toutefois à des économies pour les dépenses globales en médicaments. « Les économies sur l’ensemble des dépenses de médicaments générées par un régime à payeur unique s’élèveraient à 1,4 milliard de dollars en 2024-2025, puis à 2,2 milliards de dollars en 2027-2028 ».